Les communes situées dans les massifs alpins sont aussi concernées par la canicule avec des températures élevées relevées en pleine nuit.
Les habitants des Alpes-Maritimes, des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence souffrent de la canicule. Des températures supérieures à 37°C ont été atteintes ce mardi dans de nombreuses communes, voire près de 42°C à Puget-Théniers atteignant un nouveau record.
Des « nuits tropicales »
Les communes situées en altitude ne sont pas épargnées par cette situation. Au cours de la nuit de lundi à mardi, les températures ne sont souvent pas descendues en dessous des 20°C dans les communes situées à plus de 1500m d’altitude.
21,2°C ont été relevés au Mas (Alpes-Maritimes), 21,7°C à Saint-Martin-d’Entraunes et 20,3°C à Péone, selon les données de Météo-France Sud-Est qui note des températures qui « sont restées remarquablement élevées ».
La valeur enregistrée à Péone, à 1784m d’altitude, est la troisième la plus élevée « sur les 21 derniers étés », rapporte sur son compte Twitter, Gaétan Heymes, ingénieur prévisionniste à Météo France. « Sur cette même station le record absolu est à 21,6°C le 27 juin 2019. »
De telles températures en altitude sont qualifiées de « nuit tropicale » puisque le mercure ne redescend pas en dessous de la barre des 20°C au plus fort de la nuit. « Les valeurs transmises par les refuges instrumentés sont […] incroyables », admet Gaétan Heymes.
Records de juin 2019 dépassés
Les températures sont restées très élevées au cours de la journée de mardi avec 29,4°C enregistrés à Isola 2000, à 1912m d’altitude. C’est plus chaud que pendant la vague de chaleur de juin 2019 où 29,1°C avaient été atteints.
Dans la vallée de la Tinée, 36,9°C ont été relevés mardi à 1150m d’altitude alors que cette vallée « n’est pas la plus chaude des Alpes-Maritimes », souligne Gaétan Heymes.
Dans les Hautes-Alpes, à La Chapelle-en-Valgaudémar, à 1270m d’altitude, une température maximale de 33,4°C a été relevée ce mardi. C’est un « nouveau record absolu de température à ce poste, ouvert en continu depuis 1951 », poursuit Gaétan Heymes.
Le précédent record datait du 26 juin 2019 avec 33,2°C tandis que, pour un mois de juillet, les températures n’ont jamais dépassé les 33,0°C dans cette station du massif des Ecrins qui est tenue par un « observateur bénévole ».
L’altitude n’est plus un refuge contre la chaleur
Parmi les autres mesures significatives dans les Hautes-Alpes, 25,6°C ont été relevés à 2075m d’altitude au col du Lautaret. Plus bas, la station de Névache a atteint 32,7°C battant un record qui datait du 11 juillet. A Villar-d’Arène là aussi, Gaétan Heymes pointe une valeur « exceptionnelle » avec 31°C.
Pour Patrick Marlière, météorologue à Agate météo, la chaleur en altitude est « préoccupante ». Désormais, la montagne ne permet plus de se « mettre au frais » l’été, contrairement aux années passées.
« Pour trouver un peu de fraîcheur, c’est en bord de mer qu’il faut aller », expliquait-il lundi de BFM Nice Côte d’Azur.
Une fraîcheur toute relative puisque la canicule se poursuit ce mercredi. Les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes restent placées en vigilance orange par Météo-France avec des températures qui pourront atteindre 37°C par endroit.
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